Traverser la maladie – Vivre le handicap

Il n’y a aucune commune mesure entre une petite perturbation passagère de notre état de santé et une maladie dont la gravité est avérée, ou encore un handicap.

Pourtant, dans un cas comme dans l’autre, quand survient la maladie ou le handicap, il faut bien sûr consulter un médecin pour connaître le diagnostic, et instaurer un traitement médical ou des adaptations. Le Docteur Bach conseillait de choisir toujours les meilleures méthodes connues en médecine.

Que ce soit pour un enfant ou pour un adulte, la survenue de la maladie ou d’un handicap entraîne des modifications sur de nombreux plans, y compris sur le plan des émotions, pour le malade ou la personne handicapée, comme pour son entourage.

Pour la personne concernée, il peut s’agir, par exemple, de peurs, de découragements, d’un sentiment d’injustice, d’une tendance à minimiser ou aggraver les symptômes. Pour l’entourage, cela peut être des peurs pour la personne malade, de l’impatience, de la culpabilité, un sentiment d’impuissance, etc…

Dans ce cas, le rôle du conseiller en fleurs de Bach (qui n’est ni médecin, ni psychologue) est d’accompagner la personne ou son entourage vers l’expression des émotions ressenties, dans le but de proposer les fleurs appropriées, permettant de cheminer vers une meilleure harmonie.

Les fleurs de Bach constituent alors un complément aux thérapies indispensables (auxquelles elles ne se substituent en aucun cas), pour traverser les perturbations liées à la maladie ou au handicap .

TÉMOIGNAGES publiés avec l’accord des auteurs :

« Comment les Fleurs de Bach m’ont accompagnée pendant mon cancer » :

Voici le témoignage d’une personne qui a traversé les étapes de son cancer en ayant recours aux fleurs de Bach, en complément du traitement médical :

On parle beaucoup des traitements liés au cancer mais trop peu de ces émotions qui nous traversent tout au long du chemin vers la guérison attendue. Chacun d’entre nous réagit différemment face à la maladie, face au cancer. Nous possédons nos propres ressources, nos propres difficultés, notre sensibilité, notre vision de la vie, un environnement et une histoire bien spécifique…

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Je ne définis pas ici un composé type que l’on pourrait appeler « Fleurs de Bach et cancer », comme on peut trouver dans le commerce des composés d’élixirs formatés. Nous avons notre façon bien singulière de vivre, de réagir face à l’adversité.

Je souhaite apporter mon témoignage dans l’aide indéniable qu’apportent les fleurs de Bach face aux tempêtes émotionnelles que nous pouvons vivre lorsque nous devons affronter la réalité d’un cancer. Des alliées tout au long de mon chemin vers la guérison.

Le 1er avril 2011, la nouvelle tombe par téléphone : j’ai un cancer au sein. Le mot tant redouté, tellement écarté, rejeté, est prononcé. Le choc est tellement violent que j’ai l’impression que ça ne me fait presque rien. Je fais bonne figure au téléphone, je pose quelques questions comme s’il s’agissait du cancer d’une autre pour laquelle je devais prendre des informations.

Dès que je pose le combiné, c’est le blackout. Mes pensées s’arrêtent, le temps semble s’être dissous, je suis figée devant le téléphone. La seule chose que j’arrive à faire est de prendre du RESCUE Remedy (le composé d’urgence du Docteur Bach) que j’ai toujours dans mon sac.

Très vite mes pensées surgissent, la conscience de ce que je viens d’apprendre est là. Une intuition vitale s’impose à moi, dire à mon fils de 22 ans, présent, que j’ai un cancer. Je continue de prendre le Rescue dès que les signes du choc reviennent (angoisse, panique, désorientation, vide intérieur…) et chaque fois, je retrouve peu à peu le calme intérieur. Je peux agir pour trouver de l’aide autour de moi. J’ai pu parler à Mikaël et cette mise en mot m’a aidée à remettre la vie en moi. J’ai pu appeler des amies pour me guider vers les démarches à effectuer. Il a fallu apprivoiser, accepter que, cette fois, c’était moi qui avait un cancer et que je pouvais en mourir mais aussi vivre.

Qu’est-ce donc le RESCUE et comment cela agit ?

C’est le seul composé élaboré par le Docteur Bach et reconnu par le Centre Bach aujourd’hui. Le remède d’Urgence est composé de 5 fleurs : Star of Bethlehem pour aider tous types de chocs (moral ou physique) à se dissoudre et permettre à notre énergie vitale de circuler ; Impatiens pour calmer l’agitation qui nous envahit ; Cherry Plum pour garder le contrôle de soi ; Clematis pour rester connectée et éviter l’évanouissement et enfin Rock Rose pour calmer la terreur qui peut nous envelopper.

Retrouver mon équilibre émotionnel m’a aidée à faire les premiers pas vers la route qui mènera à ma guérison. J’ai gardé les premiers temps Star of Bethlehem car il me fallait du temps pour digérer ce choc de l’annonce de mon cancer.

Je mettais les fleurs appropriées dans un verre rempli d’eau de source : 2 gouttes dans le verre que je prenais par petites gorgées, plusieurs fois dans la journée.

Pour Rescue, je prenais directement quatre gouttes sur la langue autant que nécessaire. Au fil de mes tempêtes émotionnelles…

Maintenant que la paralysie de l’annonce du cancer est passée, la colère prend sa place. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant, alors que je viens de trouver un nouvel emploi et que mon embauche est imminente ? Et très vite : mais qu’est-ce que j’ai fait pour que le cancer se déclare ? Il y a surement quelque chose que j’ai mal fait pour en arriver là. Même s’il n’est pas facile de reconnaitre pour soi ces états d’âmes, j’ai reconnu cette culpabilité qui peut me tenailler. Cette culpabilité qui, si l’on n’y prend pas garde, nous empêche de prendre les bonnes décisions et nous laisse avec des remords.

J’ai donc pris la Fleur de Bach PINE (le pin sylvestre). Au bout de quelques jours cette culpabilité s’éloignait de moi, elle ne prenait plus toute la place de mes émotions. De sorte que je pouvais affronter la réalité de mon cancer, sans reproche personnel mais en abordant les responsabilités que je devais prendre : choisir les spécialistes (Oncologue, Chirurgien, Radiologue etc…), aller d’examens médicaux en examens médicaux…

Je devais aussi prendre des décisions quant à mon projet professionnel que je venais d’initier. Je ne savais pas quelle décision prendre. Devais-je parler à mes futurs employeurs de mon cancer ? Je ne savais pas encore quels traitements je devrais subir. Quand allais–je pouvoir démarrer une activité professionnelle ?

Tout était tombé par terre, j’avais reçu un coup de fusil en plein vol.

Qu’est-ce que je voulais maintenant pour moi ? Quelles décisions devais-je prendre sur le plan professionnel ? Devais- je continuer dans cette voie ?

Autant de questions que la survenue du cancer pose. Toute ma vie était en question. Au fond de moi, je sentais qu’il fallait que je prenne le temps de me soigner et que je verrai par la suite mon projet professionnel. Mais, je m’étais tellement démenée pour trouver ces emplois que je me demandais si je ne devais pas accepter les postes, quel qu’en soit le prix. J’en parlais autour de moi mais je n’arrivais pas à me décider.

La Fleur de Bach CERATO (le plumbago) m’a aidée à faire confiance à mes intuitions, à faire confiance à ma capacité de prendre les bonnes décisions pour moi.

La Fleur WILD OAT (l’Alène) aussi, car je voyais bien que j’étais à un tournant de ma vie, je sentais au fond de moi qu’il était devenu vital que je donne un autre sens à ma vie.

J’ai rajouté IMPATIENS (l’impatience) car il m’était difficile d’accepter de prendre le temps de vivre chaque étape.

Ces trois fleurs m’ont vraiment aidée à prendre doucement, calmement, les bonnes décisions pour moi. La décision de consacrer toute mon énergie en m’octroyant le temps nécessaire à retrouver ma santé. En ce qui concerne le travail, j’acceptais avec davantage de facilité de différer ma décision (merci impatiens). Le temps était à la mobilisation de mon énergie pour vaincre ce cancer.

Les premiers examens d’exploration ont commencé pour définir la gravité, le type de ce cancer… Les couloirs d’hôpitaux, les salles d’attente, l’attente des résultats….L’angoisse commençait à surgir, je voyais les patients qui déambulaient avec des visages blêmes, tristes, des foulards sur la tête… J’étais entrée dans l’univers de la maladie, dans le monde des malades. Quels traitements vais-je avoir à vivre ? J’avais peur d’avoir une chimiothérapie et de perdre mes cheveux. Mon cancer s’était-il propagé ? J’avais peur des traitements, j’avais peur de ne pas tenir le coup, mais j’avais la peur aussi de ce que me réservait cet inconnu. Est-ce que le pire allait arriver, était-il trop tard ?

Heureusement, les Fleurs de Bach étaient toujours là car il était vraiment difficile pour moi de parler à mes proches de mes états d’âme. Mon entourage avait peur pour moi. Chacun essayait de protéger l’autre en parlant pas ou si peu de ses peurs réciproques.

J’ai pris ASPEN (le tremble) pour mes peurs d’une possible catastrophe à venir … J’ai rajouté MIMULUS (la mimule) pour toutes ces peurs que j’identifiais : de ne pas tenir le coup, de perdre mon identité, ma féminité, … J’ai rajouté WALNUT (le noyer) aussi car je me sentais très vulnérable, tout me touchait au plus profond de moi. Je me sentais éponge. Et même si j’étais déterminée à m’occuper entièrement de ma santé, une parole, un geste, une pensée pouvait me déstabiliser.

Chaque Fleur m’aidait à vivre toutes ces étapes incontournables dans la « gestion de la maladie ». Je trouvais le courage, une certaine constance.

Je devais rester vigilante sur mes émotions car chaque jour amenait son lot d’épreuves. Je n’évite pas l’intervention chirurgicale, la chimio, ni les rayons mais j’évite l’ablation. Cette chimio que je redoutais tant : chute des cheveux, fatigue extrême, nausées etc…

Je reprends STAR OF BETHLEHEM et RESCUE car c’est pour moi un véritable choc qu’une partie de moi refuse.

Le chirurgien m’alerte et insiste fortement sur les risques à venir d’un cancer des ovaires. Je suis atterrée par ses propos et je quitte son bureau totalement anéantie.

Je perds confiance et espoir quant à l’issue de mon cancer. Garder le cap, garder la force, garder le moral pour affronter la maladie n’est pas facile. Heureusement, ma connaissance des Fleurs de Bach m’a encore une fois permis de traverser cette étape.

Cette fois, c’est la Fleur GORSE (l’ajonc) que je mets dans mon verre dédié aux Fleurs de Bach ainsi que Rescue car je suis en totale panique.

Je retrouve mon calme peu à peu et, la porte de l’espoir dans la vie reprend peu à peu ses droits. Cet espoir retrouvé, la colère à l’égard de ce chirurgien monte en moi.

Je lui en veux de m’avoir annoncé une issue fatale.

Je lui en veux férocement de vouloir me faire avancer dans le soin avec la peur d’une mort annoncée. Je rumine contre lui, contre ce désespoir qu’il a failli installer en moi.

Je prends, cette fois la fleur HOLLY (le houx) pour faire cesser cette rumination qui me ronge, qui m’empêche de me concentrer sur ce que je dois entreprendre pour moi, pour recouvrer ma santé.

HOLLY m’apaise très rapidement. La rumination cesse et je prends de la distance vis-à-vis de ses propos. Ma priorité est de m’occuper de moi et de faire ce qu’il faut pour cela. La chimiothérapie a été, pour moi, l’épreuve la plus difficile à vivre. Les effets secondaires ne sont pas une légende. La chute des cheveux et de tout le système pileux a été une profonde atteinte à mon identité.

Je me voyais avec honte dans la glace. J’étais obsédée par cette transformation de mon corps. Le jour de cette perte des cheveux, j’ai vu, devant la glace, ces femmes tondues à la libération de 1945. La faute surgissait. J’ai mis du temps à réagir et à comprendre qu’une Fleur pouvait m’aider à vivre cette épreuve : CRAB APPLE (le pommier sauvage). CRAB APPLE est la Fleur de la honte de soi, du sentiment d’impureté de soi, du dégoût de soi.

Il n’est pas toujours facile de décrypter pour soi les émotions à rééquilibrer et une aide extérieure d’un Conseiller Fleurs de Bach peut être utile pour dérouler la pelote émotionnelle.

CRAB APPLE m’a aidée à prendre plus de distance face à la transformation de mon corps, à accepter cette réalité et à recentrer mon énergie sur chaque chose, si petite soit-elle, qui me donnait la force, l’envie de continuer le combat.

Il s’agissait bien là d’un combat et, encore une fois, j’ai moins pris garde aux émotions qui me traversaient, comme cette fatigue qui m’empêchait de me lever les premiers jours qui suivaient les séances de chimiothérapie.

De cette fatigue que j’aurais pu rééquilibrer avec OLIVE (l’olivier) s’est enchaîné une perte considérable d’espoir. Un matin, je me suis réveillée avec un sentiment de noir absolu qui m’envahissait. Un sentiment insupportable, insoutenable. Un vide total en moi, j’étais dans les ténèbres. Comme par instinct, j’ai pris Gorse (l’ajonc) et très vite, l’intuition de prendre SWEET CHESTNUT (le châtaignier) s’est faite de façon évidente. Je n’avais jamais pris SWEET CHESTNUT auparavant, je ne connaissais donc pas cette fleur dans ses effets concrets. Très rapidement les ténèbres ont laissé place à une petite lumière.

Je m’y suis engouffrée comme on attrape une bouée. J’ai pris conscience que je devais contacter un thérapeute pour m’aider à faire cette traversée, à mettre en mots ce qui me hantait, ce que je ne comprenais pas : cette fatigue et cette baisse immense d’espoir étaient-elles normales ? Etais-je en dépression ? Voire pire ? J’ai donc pris contact avec une psychologue de la ligue contre le cancer tout en continuant les fleurs de Bach que j’identifiais.

Bien d’autres fleurs de Bach m’ont accompagnée et ont été des partenaires précieuses durant les 8 mois de traitements de choc.

Au quotidien, les Fleurs de Bach m’ont permis de retrouver la confiance, de calmer mes colères, de prendre les décisions appropriées, de retrouver l’espoir, de faire appel à de l’aide extérieure, de prendre la juste mesure de mes responsabilités, de retrouver l’estime de moi…mais aussi d’avoir envie de partager ma connaissance des fleurs de Bach pour le bien- être de tous.

A la fin des traitements, en janvier 2102, je me suis inscrite à la formation de Conseillère en fleurs de Bach dispensée par la fondation du Docteur Bach pour ancrer ma connaissance des fleurs.

Aujourd’hui, je suis Conseillère agréée Fleurs de Bach et j’aspire à faire connaître cette méthode naturelle et subtile de santé qui continue de m’accompagner.

Les fleurs de Bach m’ont aidée de façons concrètes durant toute la traversée de mon cancer, elles m’accompagnent encore aujourd’hui.

Je sais, pour l’avoir éprouvé, que les fleurs de Bach harmonisent nos émotions, nos états d’âme. Pour affronter les traitements tellement lourds à supporter, il me paraît fondamental de prendre en compte ces émotions qui en découlent pour optimiser nos chances de guérison. Les Fleurs de Bach représentent un merveilleux moyen pour y arriver. Elles ne cachent pas l’émotion en déséquilibre mais, au travers, des pensées, des intuitions, de notre force de vie…Nous pouvons retrouver notre équilibre momentanément perdu et agir au mieux pour nous, si cela est nécessaire.

Je souhaite vraiment que les personnes vivant un cancer ou accompagnant un malade puissent bénéficier de cette belle méthode de soin qui permet de retrouver équilibre, harmonie.

« Ne laissez pas la simplicité de cette méthode vous dissuader de l’employer, car vous vous apercevrez que, plus vos recherches progresseront, plus vous comprendrez la simplicité de toute création ». Extrait de « Guéris- toi toi-même » Edward Bach.

Noëlle ERRECA , Conseillère agréée en fleurs de BACH, décembre 2015.

noelle.erreca@laposte.net ; 64200 Bassussarry 

« Rencontre des fleurs de Bach avec notre fils autiste« 

Quel  bonheur de lire depuis quelques temps en France des articles sur les enfants et les fleurs de Bach ! Pour ceux qui ne les connaissent pas encore, ces fleurs sont de précieux outils thérapeutiques au service de notre bien-être. Au nombre de 38, elles portent le nom d’un grand médecin humaniste des années 30, le Docteur Edward Bach, qui les expérimenta dans son pays l’Angleterre.

En 2016, je voudrais à mon tour témoigner de l’efficacité de ces Elixirs naturels et de leur composé  le Rescue remède. Ils sont naturels car réalisés avec des fleurs sauvages, des sommités fleuries d’arbres ou des bourgeons, et même d’une eau de roche, travaillant sur la palette de nos émotions les plus subtiles. Mon désir est de faire partager mon expérience de maman devenue thérapeute pour aider notre fils autiste à sortir de son enfermement.

On parle aujourd’hui librement de l’autisme mais rarement de l’autisme et des Fleurs de Bach. Alors je voudrais raconter, avec simplicité et sincérité, comment  notre jeune Aurélien a pu évoluer grâce à cette thérapie florale au service de l’individu et de son équilibre émotionnel. Thérapie qui fut d’ailleurs utile à toute la famille fragilisée par la complexité de ce handicap.

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Aurélien était âgé de 4 ans et je me rappelle ces années passées auprès de lui  à vouloir faire la maîtresse d’école sans succès. A chaque fois que j’essayais de lui faire tenir un crayon de couleur ou un feutre entre les doigts il criait, se roulait par terre ou se jetait contre les murs. Ma fibre d’enseignante me disait de persévérer même si mon cœur de maman était plongé dans un gouffre d’incompréhension.

C’est alors que je fis la rencontre d’une pharmacienne sur le bassin d’Arcachon, Sophie Mésange, qui me proposa de lire attentivement un tableau des Fleurs de Bach et des émotions qui leur étaient associées. Je le fis avec un vif intérêt. Je compris que chaque trouble émotionnel, comme la peur, le doute, l’incertitude pouvait trouver un apaisement en prenant un ou plusieurs de ces Elixirs. Cela raviva mon courage et aiguisa ma curiosité. Je décidais de suivre la formation du Centre Bach pour approfondir le lien entre les fleurs et les émotions, les fleurs et les types de comportements. Je découvris 7 grandes familles de sentiments et comment la nature pouvait agir favorablement pour les rendre acceptables, si nous avions le désir de changer. Je comprenais qu’elles ne rendraient pas la normalité à mon fils mais qu’elles l’aideraient à vivre plus sereinement son handicap, en installant plus de compréhension et de quiétude au sein de notre famille. J’étais encore loin d’imaginer la prise de conscience qu’elles allaient faire naître…

Revenons ainsi aux troubles de comportement d’Aurélien et à ses réactions disproportionnées devant les apprentissages. Pourquoi  les feutres déclenchaient-ils de tels débordements alors qu’ils réjouissaient tous les enfants de son âge ? J’avais tant de questions sans réponse. Cependant au contact des Fleurs de Bach, l’élan et les bonnes décisions revenaient. Je décidais un matin de suivre mon intuition et de ranger tous les feutres, les couleurs et de les remplacer par des crayons à papier avec une gomme au bout. Parallèlement je préparais tous les jours une demi-bouteille d’eau avec 5 gouttes de LARCH (le mélèze) et Aurélien la buvait par petites gorgées pour épouser la vague de son émotion. Je l’avais choisi en premier car je commençais à comprendre le pourquoi de son refus… Le feutre ne pouvait s’effacer et lui, voulant réussir vite et bien, ne pouvait supporter l’échec d’un trait imparfait. Pourquoi n’avais-je pas saisi cette évidence plus tôt ? Quelle joie de le voir au bout de quelques semaines assis sur mes genoux, sans être trop contenu, acceptant de l’aide pour remplir de traits sa page blanche. C’était la peur de l’échec qui l’avait momifié à ce point ! Et bien d’autres émotions que j’allais entrevoir. La gomme rassurante et l’Elixir LARCH agissaient conjointement pour installer et renforcer jour après jour la confiance en lui.

Au fil de ma compréhension de ses émotions et devant de nouvelles activités comme la pâte à modeler, je lui donnais IMPATIENS pour  atténuer son désir d’aller trop vite et sa nervosité. Puis ROCK WATER (l’eau de roche) pour qu’il soit moins exigeant envers lui-même. Un autre Elixir devint vite très précieux. Ce fut CLEMATIS (la clématite), grâce à lui il put mieux se concentrer. Et cela sur des temps chaque jour plus long. Libéré par ailleurs de sa minutie trop envahissante avec CRAB APPLE (le pommier sauvage), il entreprit seul dans sa chambre de très nombreuses figurines en pâtes à modeler. C’est avec cette dernière que je lui appris les lettres, les chiffres. Car donner du volume aux choses était à ses yeux leur donner un sens. Bien sûr le tableau n’était pas sans ombre. Parfois Aurélien se laissait envahir par des pics de mal-être totalement inattendus. Si j’étais à la maison je lui donnais CHERRY PLUM (le prunier myrobolan) pour qu’il retrouve une forme de maîtrise et un apaisement. En extérieur le remède d’urgence appelé Rescue contenant 5 Fleurs dont CHERRY PLUM  permit toujours à Aurélien de ne jamais déborder au-delà de l’acceptable. Ce remède a gardé une place de choix dans mon sac au point de ne plus le quitter et de rendre bien des services autour de moi.

Aurélien commençait à évoluer, je dus moi aussi prendre IMPATIENS pour ne pas brûler les étapes. Je découvris également les bienfaits de CRAB APPLE sur ma propre maniaquerie. C’est en les prenant que je compris encore mieux leur efficacité sur lui. Les fleurs de BACH nous révélèrent d’ailleurs des peurs similaires sur lesquelles je n’avais pas eu la chance de travailler avant leur rencontre.  Et comme je suis également perfectionniste, je pris et prends encore sporadiquement ROCK WATER. Mais les Elixirs qui m’ouvrirent un nouvel  horizon furent SWEET CHESTNUT (le châtaigner) et STAR OF BETHLEHEM (l’étoile de Bethlehem). Avec la première, je remis de l’espoir dans mon cœur, avec la deuxième je fis le deuil de l’enfant normal. Son handicap allait devenir une différence dont il faudrait orchestrer les hauts et les bas. Quant à Walnut (la fleur du noyer) elle devint la grande amie de la famille. Utilisée en bouteille familiale, elle nous aida à supporter l’aspect sonore de la personnalité d’Aurélien. Comme un écran de protection, elle diminuait nos réactions à son égard tout en protégeant notre sensibilité. De plus elle permit à toute la famille d’accueillir plus facilement les déménagements dus à la vie militaire. La phobie de la nouveauté envahissant les personnes autistes fut grandement atténuée chez Aurélien grâce à cet Elixir.

Les « joyeux compagnons du règne végétal », comme se plaisait à dire le Docteur Bach, ont préparé le terrain d’une vie riche en rencontres avec certes pour bagage une alternance de pas en arrière et de pas en avant mais toujours éclairés de leur présence.

Aujourd’hui Aurélien a 20 ans. Une mosaïque de thérapies holistiques complète  les Fleurs de Bach. Car elles ont aimanté à elles une dynamique de soins salutaires. Chacune ayant leur place et leur champ d’activité. Aujourd’hui il  n’a plus peur du feutre. Je dirais même qu’il le manie avec une grande dextérité et une belle satisfaction. Celle d’avoir transformé ses points faibles en atouts. Ses dessins lui servent alors de support à son langage. Dans les arts, il commence même à trouver un chemin de réalisation. L’année dernière son dessin sur les jardins de Versailles y fut là-bas exposé au milieu des bosquets. Et ses mains devenues ses mots l’ont conduit  avec ses camarades d’Astéréotypie sur la scène de l’Olympia muni de son accordéon, parrainé par le groupe Moriarty.

Certes la vie d’un autiste privé des codes sociaux et d’une communication aisée reste complexe. Mais il sait dorénavant qu’il peut être aidé dans les moments difficiles par ces cadeaux de la vie que sont les Fleurs de Bach.

Avec gratitude.

Marie-Ange Lobjoit Conseillère agréée fleurs de Bach

92600 Boulogne-Billancourt –  ange.l36@orange.fr –  06.83.15.02.90

2 avril 2016 – Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme-

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